Je vois en La Cerisaie un rêve éveillé pour le spectateur. Un songe à la fois drôle et tragique. Un de ces rêves que l’on fait au milieu de la nuit et qui ressemble terriblement à la réalité. Au point que quand nous nous réveillons, il est difficile de définir une frontière entre notre imagination prolixe et les murs de notre chambre. Quand je suis plongé dans ces rêves, j’entrevois l’avenir, les angoisses attenantes, les présences fantomatiques… je ris parfois. Ces rêves compensent ou complètent les pensées inachevées de ma propre conscience.
On pourrait alors sous-titrer La Cerisaie par Le songe d’un monde à venir. Comme un reflet de nos doutes, de nos peurs du futur et de nos riens le temps d’une représentation.
Paul Desveaux