L’orage / Alexandre Ostrovski

traduction André Markowicz

Crédits photo : Guillaume Lancestre

 
  • Mise en scène : Paul Desveaux
  • Avec (1ère version) : Fabrice Cals, François Clavier, Véronique Dossetto, Coco Felgeirolles, Marie-Sophie Ferdane, Yano Iatridès, Millaray Lobos Garcìa, Alain Rimoux, Lyes Salem, Olivier Treiner
  • Avec (2nd version) : Gilbert Beugniot, Serge Biavan, Céline Bodis, Véronique Dossetto, Sol Espèche, Coco Felgeirolles, Yano Iatridès, Christophe Giordano, Fabrice Pierre, Olivier Treiner
  • Assistante à la mise en scène : Irène Afker
  • Chorégraphie : Yano Iatridès
  • Scénographie & Costumes : Chantal de la Coste Messelière
  • Création lumière : Joël Hourbeigt
  • Musique : Vincent Artaud
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Coproduction
  • Théâtre de la Ville – Paris
  • Théâtre de Cavaillon — Scène Nationale
  • Lʼhéliotrope
  • avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

Jʼéchangerais le bonheur de tout lʼOccident pour cette manière russe dʼêtre triste
Friedrich Nietzche

La culpabilité nʼest pas ou nʼest plus le simple fait de la religion. Je parle de cette culpabilité ancrée dans les fondements de notre société, et que nous nommons « judéo-chrétienne ». Je peux tenter de mʼen défaire, je peux la nier, ou mʼy opposer, mais dans tous ces cas, cette culpabilité est bien présente.
Un exemple parmi les nombreuses contradictions humaines : Désir et morale. Cʼest un équilibre fragile entre intimité et altérité, entre le souvenir de lʼanimal que nous sommes et la tentation dʼaccéder au divin. Je ne dis pas que lʼun de ces termes doive prendre un ascendant sur lʼautre. Mais il se trouve que nous réprimons bien plus souvent notre propre désir que ces règles ancestrales, que nous pourrions réunir sous le terme de « morale ». Dans une société où la morale prend le pas sur le désir, nous étouffons une part de lʼindividu.
Quand nous parlons de conscience, nous envisageons une conscience nourrie par la réflexion objective de la raison. Je suis conscient, je regarde lʼobjet avec distance. Mais si cette conscience était influencée par la morale, axiome invisible de nos fondements, pourrions-nous parler encore dʼobjectivité ?
Cette pièce parle de désir, des mouvements de notre corps quand notre raison tente de les apaiser. La lecture de LʼOrage fût, pour moi, la révélation dʼune écriture aux sentiments violents et subtiles, où serait mis à jour une intimité généralement caché par lʼapparence dʼun visage social.

Paul Desveaux